Nikki ne mourra pas, c’est l’histoire d’un poisson mort. C’est l’histoire d’un œil de verre. C’est l’histoire de rosiers qui perdent la tête. C’est l’histoire d’une adolescente qui vit seule avec sa mère qui sombre progressivement dans la dépression et l’alcoolisme. À la cafétéria, à la piscine ou sur la grève, l’adolescente cherche comment s’émanciper de la détresse qui s’est faite reine chez elle. Entre deux bouchées de toasts aux cretons, la jeune femme provocante cherche à ranimer sa mère qu’elle considère comme à moitié morte. Les deux pieds dans la terre de son jardin, celle-ci se beurre le visage d’une tristesse qu’elle estime incurable. Les yeux secs mais le cœur saignant, Nikki hésite entre le morbide et le doux, le cauchemar et le rêve, dans un univers réaliste qui s’effrite à mesure que la maladie s’intensifie. Avec l’humour de son meilleur ami et la fébrilité de son premier amour, Nikki parviendra peut-être enfin à desserrer la mâchoire.